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7 novembre 2010

Réforme des retraites

Les lycéens voulaient voir le ministre

Après 2 jours consécutifs de blocage de leurs établissements et de manifestations contre la réforme des retraites, les lycéens des trois grands lycées publics de la ville de Blois avaient décidé de montrer leur mécontentement au ministre de l’Education, Luc Châtel, en visite ce vendredi dans le cadre des 13e Rendez-Vous de l’Histoire, avec comme thème : « faire justice ».


« Police partout, « faire justice » nulle part », auraient pu crier les lycéens ce matin sur l’esplanade de la Halle aux Grains où s’ouvrait le 13e festival des Rendez-Vous de l’Histoire, réunissant historiens professionnels et amateurs pendant un week-end. La journée d’hier avait déjà été une grande victoire pour les manifestants. Les blocages, et la manifestation qui s’en était suivie, avaient rallié pas moins de 2000 vignette_supp_rdvh2010élèves dans les rues, dans une ambiance très bon enfant. Fort de ce succès, après avoir bloqué une nouvelle fois leurs lycées afin de mobiliser encore plus de monde, les élèves s'étaient donné « rendez-vous » ce matin devant la préfecture. Beaucoup moins nombreux que prévu, ils attendaient leur ministre de pied ferme. Mais c’est en toute tranquillité que Luc Châtel a pu se rendre à l’inauguration, la police ayant baladé le cortège dans la ville le temps de l’arrivée du ministre. Après deux heures de sitting, les manifestants ont été, et c’est le cas de le dire vu le temps (d’attente et la température affichée), refroidis. Canalisés aux abords du lieu du festival par les forces de l’ordre, policiers et CRS réunis, ils n’ont pu voir le ministre, qui juste après son discours, a pu sortir par l’arrière du bâtiment, sans avoir vu l’ombre d’un manifestant. Déçu, les élèves sont repartis en criant une dernière fois leur mécontentement dans les rues de la ville avant de retourner en cours.

M. le Ministre pris à parti

C’est en revanche pendant la cérémonie que le ministre s’est vu pris à parti, d’abord par le maire de la Ville, Marc Gricourt (PS), l’interpellant sur les différentes réformes du gouvernement en cours dans un discours qui aura marqué un tournant ; là où les discours d’inauguration du festival les années passées étaient des plus consensuels, celui-ci s’est avéré engagé. Ensuite, c’est un professeur d’Histoire-Géographie qui l’a invectivé du fond de l’assemblée, lui reprochant de s’inviter à une rencontre entre historiens, alors qu’une réforme des programmes est en cours et que le nombre d’heures consacrées à l’Histoire-Géographie à l’école diminuerait dans les années à venir. Le professeur non-invité à discourir, a vite été mis à la porte par le service d’ordre, sans réponses du ministre.La matinée, riche en événements, a repris par la suite son cours normal, entre débats et conférences. Mais on sentait le climat tendu. L’affaire des retraites n’étant toujours pas classée, c'est à se demander toujours de quel côté penchera la balance… de la justice naturellement !


En + : vidéos : http://www.lanouvellerepublique.fr/ACTUALITE/24-Heures/Inauguration-13e-Rendez-vous-de-l-Histoire
               
http://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/ACTUALITE/Economie/Social/manif-lyceens-blois-le-15-octobre-2010

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